Des centaines de Libériens ont manifesté dans le calme lundi à Monrovia contre Georges WEAH sous pression à l’approche de ses deux ans de pouvoir. Les manifestants contestent la politique économique de l’ancienne star du PSG et du Milan AC qui peine à tenir les promesses de résorption de la pauvreté et de lutte contre la corruption qui ont contribué à son élection.
Depuis son arrivée au pouvoir, il y a deux ans, l’économie libérienne connaît la dégringolade à tel point que les banques ne peuvent plus assurer les retraits de dépôts. Les salaires sont en retard et les prix des produits de base montent en flèche. L’inflation est à la hausse alors que le dollar libérien est à la baisse. G. WEAH invoque la lourdeur de la situation dont il a hérité.
Le Conseil des patriotes, un collectif d’associations de la société civile, réunissant une partie de la jeunesse qui a porté Georges WEAH au pouvoir en janvier 2018, avait déjà fait descendre pacifiquement dans la rue en juin 2019 des milliers de déçus du footballeur devenu président. Une nouvelle manifestation fin juillet 2019 avait donné lieu à des heurts.
Le gouvernement avait indiqué fin décembre qu’il n’autoriserait pas de manifestation avant fin janvier mais soumis aux pressions internationales, le gouvernement a fini par autoriser la manifestation dimanche soir.
De l’autre côté, le président libérien est critiqué par l’opposition pour s’être fait construire des propriétés au vu et au sus de tous à Monrovia, au lendemain de son entrée en fonction. Le Conseil des patriotes estime que le président devrait publier une déclaration de patrimoine.
Le Liberia est hanté par une guerre civile qui a fait quelque 250.000 morts de 1989 à 2003, et éprouvé par le virus Ebola (2014-2016).
Carole KPALETE