Sans conteste, les artistes musiciens font désormais partie des acteurs du monde de l’éducation, du fait de leur influence sur les jeunes. Faute parfois d’un capital intellectuel important pour analyser la teneur de ce qu’ils reçoivent, les jeunes absorbent presque tout, les « bonnes » et les « mauvaises » musiques.
En effet, les jeunes se tournent vers la musique qui, selon eux, les décrit le mieux » décode la musicothérapeute, Gabrielle Fruchard. La musique a un impact sur le style vestimentaire et les goûts musicaux. Ils sont influencés dès le plus bas âge par l’éducation et les médias. On la retrouve dans pratiquement tous nos outils du quotidien tel que le téléphone, télévision, sur la toile (internet), à la radio, … Les goûts musicaux permettent de ranger les jeunes dans « des cases » : Il y a ceux qui préfèrent le rock, d’autres, le rap ou même le reggae ou le jazz. Chaque musique a ses codes qu’ils lui sont propres tantôt vestimentaires tantôt moraux.
Les jeunes associent la musique à des notions de détente comme l’émotion, l’évasion, le plaisir, le divertissement ou encore la communication. L’adolescence est une période où les personnes s’identifient rapidement à différents types de sons et de personnages. La nouvelle génération est plus plongée dans la musique que ceux des générations précédentes notamment grâce à l’évolution de la technologie. La musique influence le comportement des jeunes mais aussi leurs styles. C’est en allant à des concerts que les personnes peuvent se retrouver et créer des liens grâce à leurs ressemblances de part leur style et leurs goûts musicaux. Les grandes stars de notre époque constituent des modèles pour de nombreuses personnes. La musique est le miroir de la société.
Il y a donc de nombreux facteurs qui influent sur l’appartenance à un groupe social tels que l’éducation musicale dès le plus bas âge, l’environnement dans lequel la personne vie et le type de chanteurs qu’elle écoutera.
Fort de ce qui précède, l’artiste musicien se doit d’être un père de famille responsable, mieux un coach, un éducateur, un régulateur social. Il ne doit pas fouler au pieds sa responsabilité sociale au profit d’un quelconque succès. C’est pourquoi, dans leur rôle régalien, nos États doivent encadrer les artistes, non pas en orientant leur création, mais en veillant strictement sur le contenu et l’impact de leur création. Car, la bonne musique est celle qui est au service de l’humain.
Cordialement Youssef Ouedraogo