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BF-Décès en garde à vue : inquiétude au sein des familles des victimes

Le 17 juillet, c’est avec un sentiment de colère que ces familles se sont rendues à la morgue pour le début des autopsies, ne savant pas pour la plupart que leurs proches avaient été interpellés dans le cadre d’une opération de lutte contre le trafic et la consommation de drogue.

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Après les 11 décès le 15 juillet dernier dans une cellule de l’unité antidrogue de la police burkinabè, l’inquiète se fait grandissant au sein des familles des victimes qui n’ont toujours pas accès aux corps. Le 17 juillet, c’est avec un sentiment de colère que ces familles se sont rendues à la morgue pour le début des autopsies, ne savant pas pour la plupart que leurs proches avaient été interpellés dans le cadre d’une opération de lutte contre le trafic et la consommation de drogue.

Sur rfi.fr, Saada Sana raconte que dans la nuit du mercredi 10 juillet son oncle et son frère ont été interpellés à leur domicile par la police. La famille n’a jamais pu les revoir jusqu’à l’annonce de leur décès.

Le même site d’information peut-on lire que Narcisse Dima était dans son atelier de couture vendredi quand il a reçu un appel l’invitant à venir pour la réalisation d’un clip vidéo, car il faisait aussi de la musique, selon l’un de ses collègues. Il est allé à son rendez-vous et n’a plus donné signe de vie, jusqu’à ce que la police appelle son frère Flavien Dima.

Urbain Yaméogo, directeur exécutif du Centre d’information et de formation en matière des droits de l’homme (CIFDHA), dénonce, quant à lui, un non-respect des procédures par l’unité antidrogue. « Plusieurs familles ont fait savoir que leur proche avait été interpellé et détenu sans qu’ils n’en soient informés. C’est après maintes recherches que certains ont appris leur arrestation. Cela constitue une entorse aux principes qui garantissent la procédure pénale. » Va-t-il déclarer.

Les familles rencontrées exigent toute la lumière sur cette affaire avant l’inhumation des corps.

Seyram KUDAHE